Les travaux d'une dragonne shiny ^_^

Monochrome Blue Sky

A travers la fenêtre s'entrevoit ce monde monochrome.
Depuis que tu es parti, mon monde s'est assombri, j'ai l'impression que tout va disparaitre, que je vais partir loin, que tout va s'éteindre.

Plus rien ne change, chaque jour qui passe est ennuyeux.
Ton regard bleu a deserté cet appartement que tu loues pour moi, mais Dieu que la vie est devenue fade sans toi, c'est toujours la même chose, sauf que ce grand lit est froid pour ce petit être que je suis

Vivre devient lourd.
C'est dur de vivre sans toi. Très dur. Mon âme est devenue une coquille vide qui s'alourdit au fil du temps. T'aimer est si lourd pour un coeur aussi petit que le mien

Mais si je saute, cela me soulagera-t-il d'un poids ?
En haut de l'immeuble où est l'appartment où tu me laisse vivre, on voit très loin, si j'y monte je te verrais peut être ?

La météo du coeur annoncera-t-elle du beau temps pour demain ?
Tu m'as promis de revenir demain, mais je ne pense pas que tu rentreras, et ça me fait mal, tu m'as promis de m'aimer toujours, mais tu t'éloignes, et mon ciel s'assombrit!

Ce même paysage se reflète
J'y suis monté, mais je n'y vois que le ciel en réponse, en plus, je n'y distingue ni couleur, ni chaleur, sans toi, ce ciel n'est que le reflet de mon âme.
Sans cesse dans mes yeux.
Et c'est comme ça depuis ton départ,depuis le début de ton voyage d'affaire tout est monochrome

J'ignore où mène cette route sans fin.
Depuis le début de notre relation, tu m'as toujours menti pour me protéger, car tu évolues dans un univers dangeureux mais je t'aime tant, je sais où tu es parti et quand, ça fait deux mois que je suis sans nouvelle, et je ne sais pas quand tu rentreras.

Je ne pense pas y trouver ce que j'y suis venue chercher.
Tu n'es pas rentré aujourd'hui, tu ne m'as même pas recontacté, j'ai peur, si peur de te perdre ou qu'il ne t'arrive quelque chose... Peut être ne rentreras-tu pas? Et si tu m'abandonnait?

Je le trouverai sûrement demain.
Je ne désespère pas! Tu m'as promis, et tu as toujours tenu tes promesses! Je suis sûr que tu m'appeleras demain, ou que tu m'enverras un message?

Mais maintenant, je dois me réveiller.
Mais bon, pour l'instant, l'évidence est que je suis un petit chat qui a perdu son maître, tu n'es plus là, et je suis seul mais je reste fort.

"Que puis-je avoir ?" me suis-je demandé
Tu m'as tant donné, pourquoi est-ce que mon égoïsme me pousse à te réclamer à mes côtés ? Pourquoi est-ce que malgré que je sois rongé par un immense sentiment de culpabilité, je veux que tu penses à moi? Oh Nyô! Tu me tueras à tout me donner, puis à partir sans donner de nouvelles!

Je ne possède qu'une page blanche.
Mon monde entier s'est effondré quand tu es parti, s'éffacant petit à petit, les données laissent place à une page vierge de toute émotion, vide.

Peut-être
Mais une chose est restée, une seule : l'éclat de ton sourire

Peinte par mes propres couleurs.
Mais, petit à petit, je reconstruit ces émotions, ces sentiments, autour de ce sourire, je redécouvre les joies d'aimer malgré ce manque

La toute première page...
Est radieuse de cette joie, emplie de ton sourire

J'ai levé les yeux vers ce ciel reflétant son bleu, si clair.
Je me suis rappelé de la couleur de tes yeux, bleux tel l'azur, d'une clarté divine, qui m'ont illuminé dès que je t'ai vu pour la première fois

J'ai ainsi pu le voir se colorer.
Ton regard m'a rappelé cette couleur que j'aime tant. Petit à petit les couleurs réapparaissent, mais je me sens toujours aussi seul

Au-delà de ce ciel infini,
Tandis que j'observait labeauté de ce ciel retrouvé, mon portable vibre. Mon coeur bat la chamade. Tout d'un coup, j'ai très chaud, je récupère mes esprits

J'attendrai que se présente quelque chose.
Je n'ose pas lire, j'ai si peur d'avoir encore de faux espoirs, mais d'un autre côté, je veux savoir, il faut que je sache!!
J'ai fait un pas de plus qu'hier.
"Mon avion vient de se poser, je suis à l'aéroport, mon chaton, désolé de ne pas avoir donné signe de vie, j'avais beaucoup de travail (et j'me suis fais piquer mon portable, j'ai dû en racheter un -.-'" Je saute de joie, et retourne à l'appartement.

Mais maintenant, j'y cherche ta main.
J'en aie assez de t'attendre : c'est moi qui irait à ta rencontre!! j'empoigne mon manteau, et dévale les escaliers quatre à quatre, j'arrive Nyô!

Les êtres humains naissent et vivent sans que l'on ne puisse l'expliquer.
Je cours à travers la ville, je ne fais attention à rien. Et ce qui devait arriver arriva. Le seul souvenir qu'il m'en reste sont deux chocs et une propultion : l'un de mon corps contre une voiture, qui me fait faire un vol plané contre un lampadaire, contre lequel mon dos se cogne violemment, puis je retombe violemment au sol, je sens un liquide chaud commencer à s'étaler au sol. Tout devient noir tandis que j'entends un freinage brusque, une porte qui claque et un cri, mais impossible d'en distinguer l'origine.

Alors ils cherchent tous une "raison de vivre"...
Je sens une goutte d'eau tomber sur mon visage. Puis une autre. Puis encore une. Je reconnais une odeur reconnaîssable entre mille. La tienne. Je me demande pourquoi es-tu à mes côtés, et pourquoi j'ai si mal. J'ouvre faiblement les yeux, et je ne croie pas ce que je vois. C'est le redoutable Nyô, mon Nyô qui pleure. Toi! Suis je mort? Non! J'arrive à difficilement monter ma main à ta joue, essuyer une des larmes, laissant une traînée de sang sur ta joue, avant qu'elle ne retombe mollement au sol. J'ai plus de force, je me doûte que c'est toi qui m'a percuté, mais te voir pleurer me fait encore plus mal que la douleur qui m'irradie toute entier. Chaque larme est un poignard que tu me plantes dans le coeur. Je passe difficilement mes bras derrière ton cou, utilise le peu de force qui me reste pour déposer un baiser sur tes lèvres, t'ordonnant silencieusement de ne pas t'en faire, lutte quelques minutes, puis m'effondre en entendant les sirènes.

J'ignore où mène cette route sans fin.
Je sens que mes forces reviennent petit à petit à l'hôpital, mais je n'aie pas l'énergie nécessaire pour ouvrir les yeux car tu n'es pas là. Je suis seul avec cette odeur d'aseptie, je n'ai nulle part où puiser ma force.On m'a mit un masque à oxygène. J'ai envie d'arracher cette perfusion de cette horrible morphine que l'on diffuse dans mon corps,car le seul antidouleur qui marche, c'est toi.

Je ne pense pas y trouver ce que j'y suis venue chercher.
Des médecins viennent pour m'examiner, voir l'évolution de mon état de "miraculé", selon eux, mais j'en ai rien à foutre de ce qu'il disent, tout ce que je veux, c'est toi.

Je le trouverai sûrement demain.
"Ce gars pourra venir le voir demain. Il va mieux"

Mais maintenant, je dois me réveiller.
Je sens ton parfum, et entends ta voix. Ta voix est saccadée. Tu pleures? Mon Nyô, nan, tu ne dois pas pleurer! Non! Non! Mais pourquoi je me réveille pas! Pleures pas! Tu es fort! Fais moi un câlin, s'il te plaît.

Au-delà de ce ciel infini,
D'un coup, mes appels au secours sont entendus, et je réussis enfin à ouvrir les yeux. J'arrache la perfusion plantée dans mon avant bras, et je vais me blottir dans tes bras, je m'ennivre de ton parfum, je cherche tes lèvres, je me sers contre toi. J'aperçois le ciel illuminé à travers la fenêtre, qui s'accorde au bleu de tes yeux. Oui. Ton regard est vraiment un bout de ciel bleu qui illumine mon monde.

J'attendrai que se présente quelque chose.
Tu me caresses les cheveux, et te confonds en excuses. Je te réponds en un murmure que c'est de ma faute, que j'aurais du faire attention, un médecin entre. Bizarrement, il ne se décompose pas à ta vue. Au contraire, il rie. Je comprends que vous êtes des amis proches. Je comprends amèrement que c'est encore une cachotterie de ta part, mais il s'approche, m'ébouriffe les cheveux, et me dit qu'il voulait me rencontrer, car il en avaot marre de t'écouter parler de moi sans me connaître. Un petit rire que tu qualifie d'adorable sort de ma bouche quand j'apprends des anecdotes gênantes à ton sujet.

J'ai fait un pas de plus qu'hier.

Non seulement je me rends compte que je suis encore plus fou de toi qu'auparavant, mais en plus, ce médecin me raconte des détails que tu ne m'aurais jamais dit. Je suis touché d'être ta seule faiblesse. Pour que j'arrête de l'écouter, tu m'embrasses passionément.

Mais maintenant, j'y cherche ta main.
"Je t'aime, mon Nyô" te murmure-je

Alors viens toi aussi, cherche ma main.
"Je t'aime aussi, mon petit chaton"